Ce fut Marco qui le dénicha un bon quart d'heure plus tard, couché dans l'herbe. Emeric avait extrait toute l'eau de sa bière et la faisait danser au-dessus de sa tête, jouant avec les reflets de la lune. Le visage de Marco apparut derrière, déformé. Il souffla sur la flaque volante et l'éparpilla dans les airs. - Hé ! protesta Emeric faiblement. - Elle voulait pas te blesser. Emeric se renfrogna. Il glissa les doigts dans l'herbe, les planta dans la terre. Il y avait une nappe phréatique pas loin. Ou une piscine. Il n'avait pas suffisamment dessoûlé pour être sûr. - Juste m'embarrasser à mort ? - Tu t'es embarrassé tout seul en sortant comme ça. Si t'avais joué le jeu, ça serait passé comme une lettre à la poste, ça n'aurait pas été important. Emeric arracha une touffe d'herbe. - Il ne serait pas contre, je suis sûr. T'as couché avec la moitié du groupe, M. Anna, elle comprend pas, je comprends pas non plus. - Je vous demande pas de comprendre, je vous demande de me foutre la paix. Emeric sentit une brise d'air lui souffler dans les cheveux et réorganiser ses boucles, une caresse et un geste de frustration tout en un. Il envisagea de se redresser et de foutre Marco par terre, de se presser contre lui et de noyer sa frustration dans un bon défroquage... mais non, pas envie, il était passé en phase de déprime, qu'on le laisse chouiner dans son coin. Marco soupira, lui tapota la tête physiquement cette fois et s'étira. - A plus tard, têtard. Emeric lui offrit son majeur, Marco rigola un coup et rentra dans la maison. Emeric regarda les étoiles quelques secondes puis se leva à son tour. Il y avait bien une baignoire quelque part dans cette baraque.
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Date: 2011-08-05 01:24 pm (UTC)- Hé ! protesta Emeric faiblement.
- Elle voulait pas te blesser.
Emeric se renfrogna. Il glissa les doigts dans l'herbe, les planta dans la terre. Il y avait une nappe phréatique pas loin. Ou une piscine. Il n'avait pas suffisamment dessoûlé pour être sûr.
- Juste m'embarrasser à mort ?
- Tu t'es embarrassé tout seul en sortant comme ça. Si t'avais joué le jeu, ça serait passé comme une lettre à la poste, ça n'aurait pas été important.
Emeric arracha une touffe d'herbe.
- Il ne serait pas contre, je suis sûr. T'as couché avec la moitié du groupe, M. Anna, elle comprend pas, je comprends pas non plus.
- Je vous demande pas de comprendre, je vous demande de me foutre la paix.
Emeric sentit une brise d'air lui souffler dans les cheveux et réorganiser ses boucles, une caresse et un geste de frustration tout en un. Il envisagea de se redresser et de foutre Marco par terre, de se presser contre lui et de noyer sa frustration dans un bon défroquage... mais non, pas envie, il était passé en phase de déprime, qu'on le laisse chouiner dans son coin.
Marco soupira, lui tapota la tête physiquement cette fois et s'étira.
- A plus tard, têtard.
Emeric lui offrit son majeur, Marco rigola un coup et rentra dans la maison. Emeric regarda les étoiles quelques secondes puis se leva à son tour.
Il y avait bien une baignoire quelque part dans cette baraque.