L'air était frais en ce début de matinée. Des langues de brume léchaient encore le fond des vallées tout en se retirant progressivement, laissant derrière elles de petites gouttes de rosée. C'était un temps idéal pour la guerre. Et ça tombait plutôt bien parce que deux armées s'affronteraient ici. A l'ouest, le champion toutes catégories, tenant du titre. Vingt mille hommes, cinq mille cavaliers, autant de boulets de canon prêts à être envoyés chez l'ennemi. Les râteliers de flèches formaient une forêt de plumes et de bois. On avait mis des peaux toutes fraîches sur les boucliers et caparaçonné les plus fougueux palefrois. A l'est, le challenger, sept victoires à la suite. Mille hommes, les bons jours, une centaine de chevaux divers et variés - même quelques poneys -, pas de canons mais un sacré lot de boulets. Pas d'arcs, pas de boucliers. Ils avaient monté des remparts de terre et de bois, avec des pics hérissés obliques ou dressés. Les forces étaient très déséquilibrées, quelque soit le point de vue. Si l'on se contentait des chiffres, l'ouest avait toutes les chances d'écraser l'est. Sur le plan géographique, l'est était mieux situé que l'ouest. S'il était question de stratégie, eh bien, tout dépendait de la manière d'utiliser les troupes. L'ouest comptait encercler l'est, monter sur sa colline et écrabouiller tout les ennemis. L'est avait choisi de se faire encercler et d'ouvrir le feu. La bataille fut brève et sanglante. L'est vainquit l'ouest, avec la même méthode qui avait montré son efficacité. C'était une tactique qui portait ses fruits et l'est l'avait bien compris. Il avait aussi compris depuis un certain temps déjà que l'histoire n'est que répétition et que les gros ont tendance à sous-estimer les petits.
no subject
L'air était frais en ce début de matinée. Des langues de brume léchaient encore le fond des vallées tout en se retirant progressivement, laissant derrière elles de petites gouttes de rosée. C'était un temps idéal pour la guerre. Et ça tombait plutôt bien parce que deux armées s'affronteraient ici.
A l'ouest, le champion toutes catégories, tenant du titre. Vingt mille hommes, cinq mille cavaliers, autant de boulets de canon prêts à être envoyés chez l'ennemi. Les râteliers de flèches formaient une forêt de plumes et de bois. On avait mis des peaux toutes fraîches sur les boucliers et caparaçonné les plus fougueux palefrois.
A l'est, le challenger, sept victoires à la suite. Mille hommes, les bons jours, une centaine de chevaux divers et variés - même quelques poneys -, pas de canons mais un sacré lot de boulets. Pas d'arcs, pas de boucliers. Ils avaient monté des remparts de terre et de bois, avec des pics hérissés obliques ou dressés.
Les forces étaient très déséquilibrées, quelque soit le point de vue. Si l'on se contentait des chiffres, l'ouest avait toutes les chances d'écraser l'est. Sur le plan géographique, l'est était mieux situé que l'ouest. S'il était question de stratégie, eh bien, tout dépendait de la manière d'utiliser les troupes. L'ouest comptait encercler l'est, monter sur sa colline et écrabouiller tout les ennemis. L'est avait choisi de se faire encercler et d'ouvrir le feu.
La bataille fut brève et sanglante. L'est vainquit l'ouest, avec la même méthode qui avait montré son efficacité. C'était une tactique qui portait ses fruits et l'est l'avait bien compris. Il avait aussi compris depuis un certain temps déjà que l'histoire n'est que répétition et que les gros ont tendance à sous-estimer les petits.